Tu es comme la vérité des sphères. Tu parles d’espace et de cercles, d’orbites et de trajectoires. Les savants hurlent que le champ est clos. Que le mouvement de tes pensées est fait de bricole. La première fois tu ne les as pas calculé. Tu sais pour toi ce que cache leurs théorèmes. Tu dis la farce crue sous les jolis atours. La farce sertie des grades du savoir et des costumes à pas de prix. La seconde fois tu as pivoté pour ôter ton masque. Un tourbillon calme, sec et retenu sous les voûtes, sans refaire la démonstration, sans perdre la mesure du bouleversement. L’ordre ancien est rompu, façonne tes vaisseaux. Sur la pointe du jour, horizon sans égal, arque un feu fortifié par les vents. En fuite du vieux monde, lancée par dessus la grande commune, en fuite depuis l’observatoire, tu spirales tes ralliements.